22/02/2025

La vie d’un philosophe et théologien intransigeant :
le Père Réginald Garrigou-Lagrange (1877-1964)

Par Abbé Christophe Vigneaux

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On sait trop peu que le célèbre philosophe et théologien dominicain, Réginald Garrigou-Lagrange (1877-1964), était d’origine gasconne, même si aucune rue d’Auch, sa ville d’origine ne porte son nom. Nous livrons ici les grandes lignes de cette vie donnée à l’étude qui commença sur les bords du Gers et se déroula pour une bonne part sur ceux du Tibre, à Rome, où elle s’acheva. Nous n’avons pas osé l’intituler : « Le Gers se jette dans le Tibre »

Un Gascon

Marie-Aubin-Gontran Garrigou-Lagrange naquit donc à Auch le 21 février 1877. Le registre d’état civil indique que ses parents habitaient alors rue de l’Oratoire (actuelle rue Victor-Hugo)[1]. Son père, François-Léonard-Junien Garrigou-Lagrange, était alors contrôleur des contributions directes. Il était né dans le Limousin, à Marval, en 1844. Son oncle paternel, l’abbé Maurice Garrigou (1766-1852) avait été chanoine à Toulouse. Durant la Révolution, il s’était signalé par sa vaillance durant les persécutions auxquelles il échappa de peu. Il fonda ensuite une congrégation de religieuses, puis il mourut en odeur de sainteté. Son procès de béatification est ouvert à Rome et le pape François l’a proclamé Vénérable en 2013[2].

La mère de notre théologien, Jeanne-Marie-Clémence Lasserre, était, elle, de véritable souche auscitaine. Elle naquit à Auch le 8 septembre 1854 de Thomas-Auguste Lasserre, également contrôleur des contributions directes, et de Thérèse Fauqué. Son mariage avec François Garrigou, de dix ans son aîné, avait eu lieu à Auch en 1874[3]. Selon certaines sources[4], elle était apparentée (mais à quel degré ?) à Henri Lasserre (1828-1900), homme de lettres et virulent polémiste catholique de la seconde moitié du XIXe siècle, célèbre pour avoir été le premier historien des apparitions de Lourdes[5]. Dès le 27 février le petit Gontran reçut le baptême à la cathédrale Sainte-Marie des mains de l’abbé Saint-André, vicaire[6].

La famille resta à Auch quelques années. Le couple eut en 1878 un nouvel enfant, une fille cette fois, qu’on appela Alice (qui mourut à l’âge de cinquante ans après que son frère lui eut administré les derniers sacrements)[7]. Très vite François Garrigou-Lagrange fut muté à La Roche-sur-Yon puis à Nantes et enfin Tarbes. C’est là que Gontran fit ses études secondaires et qu’il passa le baccalauréat. Il était déjà un élève plutôt brillant mais aussi assez arrogant. Une anecdote que racontent plusieurs témoignages révèle qu’il échoua à l’oral de français pour une insolence qui déplut à l’examinateur :

« Celui-ci lui demandait l’analyse de Cinna. Le jeune homme lui répondit : “Je n’ai pas relu Cinna depuis la sixième, mais si vous me demandez des considérations générales sur Corneille, je pourrai vous répondre. “ Incident-symbole : le P. Garrigou-Lagrange préfèrera toujours les grandes synthèses aux détails érudits. »[8]

Conversion et entrée chez les dominicains

Une fois bachelier, Gontran Garrigou-Lagrange monta à Bordeaux pour commencer des études de médecine. Il était, à ce moment-là, tout au plus indifférent à la religion dans laquelle il avait été élevé. Une lecture, faite en 1897, le bouleversa profondément. Il s’agit de l’ouvrage d’Ernest Hello (1828-1885) intitulé L’Homme. Ce recueil d’essais oppose la conception chrétienne de l’homme sûr de ses convictions à celle de l’homme moderne qui doute de tout. Il eut un effet spectaculaire sur le jeune homme qui, d’agnostique ou sceptique qu’il était, devint catholique fervent :

« En un instant, avoua-t-il plus tard, j’ai entrevu que la doctrine de l’Église catholique était la Vérité absolue sur Dieu, sa vie intime, sur l’homme, son origine et sa destinée surnaturelle. J’ai vu comme un clin d’œil que c’était là non une vérité relative à l’état actuel de nos connaissances, mais une vérité absolue qui ne passera pas, mais apparaîtra de plus en plus dans son rayonnement jusqu’à ce que nous voyions Dieu facie ad faciem. »[9]

Cette conversion brutale peut être rapprochée d’autres expériences du même type que connurent plusieurs intellectuels ou écrivains à la charnière des XIXe et XXe siècles : Paul Claudel, Charles Péguy, Jacques Maritain et beaucoup d’autres[10].

Notre étudiant en médecine décida alors de tout quitter pour se faire religieux. Après avoir quelque peu hésité avec les Trappistes et les Chartreux, il opta finalement pour les Dominicains. Cet ordre vénérable, restauré en France par le Père Lacordaire en 1838, connaissait alors un nouvel essor. Le contexte de l’époque lui était en effet favorable : Léon XIII venait de publier, en 1879, l’encyclique Æterni Patris qui revalorisait les études philosophiques et préconisait notamment un retour sérieux et approfondi aux œuvres de saint Thomas d’Aquin.

Il se présenta en 1898 à la porte du noviciat à Amiens. Il y prit l’habit blanc et la cape noire de l’ordre et reçut le prénom de Réginald en hommage au bienheureux Réginald d’Orléans, un des premiers dominicains français, compagnon de saint Dominique. Il partit ensuite dans le petit village bourguignon de Flavigny-sur-Ozerain, où les dominicains avaient leur Studium. Les lois contre les congrégations vinrent l’y déloger en 1902. Il dut partir en Belgique où il acheva ses études et fut ordonné prêtre.

Pour parfaire sa formation, ses Supérieurs l’envoyèrent alors à Paris pour obtenir une licence de philosophie et littérature à la Sorbonne. Plusieurs lettres qu’il écrivit durant cette période à son maître, le Père Ambroise Gardeil, ont été conservées et même publiées[11]. On voit que le jeune prêtre y suit les cours des plus grands esprits de la Belle Époque, en particulier Henri Bergson[12], mais on sent chez lui une certaine lassitude :

« Depuis deux jours je ne suis pas précisément très gai. Ce sont les cours d’explication d’auteurs latins et grecs et surtout le thème latin qui ont pour effet de m’attrister pour toute la journée. Je me crois revenu en rhétorique. Études sans intérêt des anecdotes du dernier fastidieux, et cela sent la chauffe pour un examen. À 27 ans recommencer ce métier c’est terriblement austère. »[13]

Peu après, âgé d’un peu moins de trente ans, il fut nommé professeur de philosophie pour ses confrères dominicains. Il enseigna d’abord en Belgique, où sa communauté était toujours en exil, puis en Suisse et enfin à Rome.

Professeur à Rome

Au moment où le Père Garrigou commence sa carrière de professeur, le monde catholique traverse de graves troubles qu’on connaît sous le nom de « crise moderniste ». Ces événements eurent une influence décisive sur toute sa vie et sa pensée à tel point qu’on a pu écrire que « son œuvre tout entière n’est que leur explication [des enseignements pontificaux] et leur défense contre la théologie moderniste. »[14]

Saint Pie X comptait sur les Dominicains pour réfuter ce qu’il appelait « la sentine de toutes les hérésies ». C’est pourquoi, en 1909, le maître-général de l’ordre, le Père Hyacinthe-Marie Cormier, fonda une Université à Rome. Cette université, couramment nommée l’Angelicum, fut placée sous le patronage de saint Thomas d’Aquin. D’abord sise via San-Vitale, elle déménagea en 1932 sur les pentes du Quirinal au-dessus du forum de Trajan où elle se trouve toujours. Le Père Garrigou-Lagrange y enseigna pendant plus de cinquante ans : d’abord, la théologie en commençant par l’apologétique jusqu’en 1918 puis, de 1918 à 1959, tous les autres traités de la monumentale Somme théologique[15]. En 1915, il se vit confier en plus une chaire de philosophie où il put commenter la Métaphysique d’Aristote. En 1917, il obtint une troisième chaire qui venait d’être fondée : c’était la théologie spirituelle.

Les deux guerres mondiales marquèrent de petites interruptions dans sa vie d’études. Lors de la Première, il se rendit à Nice pour rejoindre l’armée française mais le conseil de révision le jugea inapte au service et le renvoya à ses chers livres[16]. Pour la Seconde, un peu avant que Mussolini n’entrât en guerre contre la France du côté de l’Allemagne, il dut quitter l’Italie et s’installa à Coublevie, près de Grenoble, où se trouvait un Studium de son ordre. Il put rentrer à Rome seulement en octobre 1941[17].

Durant toutes ces années dans la Ville éternelle, il fut un excellent professeur. Ses cours étaient très appréciés non seulement de ses frères dominicains mais de nombreux prêtres, prélats, supérieurs d’ordres religieux (surtout son cours de théologie spirituelle le samedi)[18]. Il brillait tant par sa science exceptionnelle que par ses admirables qualités de pédagogue. « Ses cours, a-t-on dit, ne sont pas des monologues parlés, ce sont des drames joués. »[19] Il avait même le sens de l’humour, ce qui est appréciable quand on professe sur des sujets aussi sérieux :

« Je ne voudrais pas manquer de respect à sa mémoire, témoigne un de ses anciens élèves, mais il avait le sens du comique. Dans une heure de cours, il était rare qu’il n’y eût pas quelques moments d’hilarité. Il était aidé par certaines particularités de son visage : de petits yeux pleins de malice, rieurs, mobiles extrêmement, la tête presque complètement dégarnie, un visage pouvant mimer l’horreur, la colère, l’ironie, l’indignation, l’émerveillement. Le cours était entrecoupé de sentences répétées invariablement, attendues avec impatience. J’ai vu des abbés rire aux larmes et s’amuser cordialement. Puis, de nouveau, c’était le calme ou l’ardeur contenue. »[20]

Il enseignait en latin comme c’était l’usage dans les universités romaines. Mais son latin était « calqué sur le français »[21] et il y mêlait volontiers des mots de sa langue maternelle ou d’italien, « sans que pour cela ne soit jamais modifié l’accent de sa Gascogne natale. »[22]

Lorsqu’il n’enseignait pas, pendant ses vacances, il sillonnait l’Italie et la France, parfois même d’autres pays d’Europe ou d’Amérique, pour prêcher des retraites dans les couvents et monastères. Fin août, il était souvent à Meudon, chez les Maritain, pour donner des conférences spirituelles à toute l’élite intellectuelle de la capitale. On y voyait notamment les époux Maritain, Henri Ghéon, Charles du Bos, le prince Vladimir Ghika, Jean Daujat et beaucoup d’autres y compris des protestants et des incroyants[23].

Une œuvre immense et engagée

À côté de ses activités de professeur, le Père écrivit de nombreux ouvrages tant en latin qu’en français. Au total, on compte une trentaine de titres parus entre 1909 et 1951. Certains connurent plusieurs rééditions et des traductions en anglais, allemand, italien, espagnol, portugais, néerlandais et même polonais. Il publia en outre de nombreux articles dans des revues, notamment La Revue thomiste et La Vie spirituelle de la province de Toulouse, et dans des dictionnaires, en particulier le Dictionnaire de théologie catholique[24].

La grande polémique où il se signala fut celle de la « Nouvelle Théologie ». Dès l’entre-deux-guerres, plusieurs penseurs catholiques, en premier lieu des Jésuites, avaient cherché à s’affranchir de la scolastique médiévale pour reformuler la doctrine de l’Église selon un langage à la fois plus proche des concepts modernes et inspiré des auteurs des premiers siècles de l’Église qui leur semblaient plus intéressants que saint Thomas. Ce courant eut une grande influence dans le clergé après le deuxième conflit mondial car ses principaux partisans, par exemple Henri de Lubac et Gaston Fessard, avaient acquis beaucoup de prestige en s’engageant dans la Résistance. Le Père Garrigou réagit vivement à ces théories dans un article, intitulé « La nouvelle théologie, où va-t-elle ? », paru dans la revue de son Université[25]. Pour lui, cela n’était rien de moins que la destruction de la foi catholique. Ces gens-là ruinaient l’autorité des conciles et des papes et ressuscitaient le redoutable modernisme. Il leur reprochait en particulier de ne pas utiliser les concepts d’Aristote en théologie. Il tenait aussi absolument à une vision traditionnelle du péché originel, commis par Adam et Ève dans le Jardin d’Éden, contre toute tentative de réinterpréter le dogme à la lumière de l’évolutionnisme darwinien.

Sa prise de position contre ces innovations lui valut d’être considéré dans l’après-guerre comme un théologien conservateur et sévère, l’incarnation d’une théologie rigide et portée à la censure. Encore aujourd’hui, il souffre de cette réputation. Son biographe, l’américain Richard Peddicord, a même écrit que son nom était désormais associé à « la rigidité théologique et la répression ecclésiastique. »[26]

Il fut ainsi tenu pour l’un des inspirateurs de l’encyclique Humani generis qui condamnait la nouvelle théologie en 1950. Il fut ensuite nommé consulteur du Saint-Office en 1955 et, à ce titre, donnait son avis sur les livres à autoriser ou interdire. Toutefois son intransigeance doctrinale ne l’empêchait pas d’avoir le souci d’être compris du plus grand nombre. On retrouve dans certaines de ses œuvres le sens pédagogique que ses élèves appréciaient tant chez lui. À côté d’ouvrages difficiles, il composa des livres accessibles dont le Père Loew, prêtre-ouvrier à Marseille, avoua s’être servi auprès des personnes les plus modestes :

« … lorsque, sans idée préconçue, simplement pour faire découvrir à mes petites voisines ou à un copain de travail le mystère de Dieu et celui de leur propre vie, je retournais à la source de la théologie, j’y voyais s’y dessiner les problèmes les plus substantiels aux problèmes les plus immédiats. Ainsi, au risque de faire sourire certains, la théologie qui se révélait la mieux adaptée et la plus neuve était celle de saint Thomas et de ses disciplines jusqu’à nos jours, un P. Garrigou-Lagrange, un Mgr Journet, un Gilson ou Maritain. »[27]

Cela ne doit pas nous surprendre car le Père Garrigou était un homme profondément bon envers les pauvres :

« Il compatissait profondément à la misère des nécessiteux. On le voyait bouleversé par les détresses dont il recevait les confidences au parloir. Il ne redoutait pas d’être exploité (et il le fut souvent), mais il craignait fort de manquer à des vrais pauvres. Et ceux-ci sont nombreux à Rome. »[28]

Il faut dire qu’il vivait lui-même dans la pauvreté la plus édifiante, occupant une cellule très simple sans meubles superflus, ni eau courante. Il était aussi très humble, qualité qui n’est hélas pas très courante chez les grands intellectuels même catholiques, et se soumettait en tout à la règle de son ordre : « Religieux exemplaire, écrit un de ses condisciples, il a fait toute sa vie l’édification de ses supérieurs et de ses frères par son obéissance simple comme celle d’un enfant, sa régularité, son assiduité au chœur, à l’oraison, à tous les exercices communs. »[29] Peddicord a écrit qu’il était « le résumé de la fidélité à l’idéal dominicain. »[30]

Les dernières années

Le Père Garrigou-Lagrange fêta ses quatre-vingts ans en 1957. Il était entouré de toute sa communauté et le pape Pie XII lui-même lui écrivit une lettre en latin pour le féliciter. Il lui souhaitait de nouvelles forces pour « accomplir de nouvelles œuvres remarquables »[31]. Pourtant les dernières années du théologien furent un long chemin de croix, un terrible et inexorable déclin physique et mental.

Il fut progressivement relevé de ses cours en 1959 et 1960 pour profiter enfin d’un peu de repos. Mais il fut très vite frappé par ce que nous appelons aujourd’hui la maladie d’Alzheimer, maladie d’autant plus terrible quand elle frappe une intelligence comme la sienne. Dès juillet 1960, il quitta son couvent pour la clinique. Il passa dans diverses maisons de soins et finit dans un couvent de religieuses spécialisé dans l’accueil des prêtres en fin de vie : la Fraternité sacerdotale canadienne, via della Camilluccia, aux portes de Rome. C’est là qu’il s’éteignit le 15 février 1964.

A sa mort, le pape Paul VI lui rendit hommage en écrivant un bref qui fut publié dans L’Osservatore romano, le journal officiel du Vatican[32].

Abbé Christophe Vigneaux

Sur ce monument de la théologie antéconciliaire qu’est la pensée du P. Garrigou-Lagrange, les éditions du Cerf annoncent la prochaine parution de Dieu dans l’âme. Présence et transcendance de Dieu dans la théologie de Réginald Garrigou-Lagrange, de l’abbé Arnaud Renard.


[1] Archives départementales du Gers (A. D. 32), 5 E 17842, naissances, 9e feuillet r., n° 39.

[2] Sur celui qu’on appelait le saint Vincent de Paul toulousain, on peut lire MEYER (Jean-Claude), La Vie de Maurice Garrigou, Baziège, Pélé-Jeunes, 2002.

[3] A. D. 32 , 5 E 17839, mariages, 23e feuillet v., n° 43.

[4] Cf. GAGNEBET (M.-R.), « L’œuvre du P. Garrigou-Lagrange : itinéraire intellectuel et spirituel vers Dieu (Conférence prononcée à Rome le 27 mai 1964) », article paru dans Angelicum, vol. 42, Rome, 1965, p. 8.

[5] Sur la vie de ce personnage étonnant cf. GARREAU (Albert), Henri Lasserre, l’historien de Lourdes, Paris, Lethielleux, 1948.

[6] L’acte de baptême se trouve aux archives diocésaines (Actes de catholicité, année 1877, n°41), nous remercions le chanoine Jacques Fauré de nous avoir si gentiment montré ce document.

[7] LAVAUD (Marie-Benoît), « Le Père Garrigou-Lagrange. In Memoriam », article paru dans La Revue thomiste, n° 64/2, Toulouse, 1964, p. 195, n. 1.

[8] Anecdote rapportée par LAVAUD (Marie-Benoît), ibid., p. 182-183.

[9] Propos rapportés par GAGNEBET (M.-R.), op. cit., p. 9-10.

[10] Cf. GUGELOT (Frédéric), La Conversion des intellectuels au catholicisme (1885-1935), Paris, Éditions du CNRS, 2010.

[11] « Lettres de jeunesse au P. Ambroise Gardeil (1903-1909) » publiées dans Angelicum, vol. 42, Rome, 1965, p. 137-194.

[12] Avec qui il resta longtemps en contact. Il lui envoya ses livres, notamment La Providence et la confiance en Dieu (1932) et Le Sauveur et son amour pour Dieu (1934) qui jouèrent un grand rôle dans la conversion finale de Bergson au catholicisme.

[13] Lettre du 28 novembre 1903, ibid. p. 142-143.

[14] GAGNEBET (M.-R.), op. cit., p. 17.

[15] CONGAR (Yves), Journal d’un théologien, 1946-1956, Paris, Le Cerf, 2000, pp. 35-36 : « Il était estimé être, seul des dominicains français, totalement, virginalement fidèles à saint Thomas, et comme ayant une grâce thomiste intégrale »

[16] LAVAUD (Marie-Benoît), op. cit., p. 186.

[17] Ibid.

[18] Ibid. p. 185.

[19] GAGNEBET (M.-R.), op. cit., p 13.

[20] EMONET (P.-M.), « Un Maître prestigieux », témoignage paru dans Angelicum, vol. 42, Rome, 1965, p. 197. Le Père Garrigou avait alors environ soixante ans.

[21] LAVAUD (Benoît-Marie), op. cit., p. 187.

[22] GAGNEBET (M.-R.), op. cit., p 14.

[23] Raïssa Maritain a écrit le récit de ces retraites dans son Journal, publié par Jacques Maritain, Paris, 1964.

[24] Pour une bibliographie complète, cf. Zorcolo (B.) : « Bibliografia del P. Garrigou-Lagrange », dans Angelicum, vol. 42 (année 1965), p. 200-272 (par ordre chronologique et thématique). Pour une bibliographie plus succincte, avec un résumé de chaque livre, cf. MADIRAN (Jean) et LOUIS (Eugène), dans Itinéraires, n° 86, Paris, septembre-octobre 1964, p. 88-94.

[25]GARRIGOU-LAGRANGE (Réginald), « La nouvelle théologie, où va-t-elle ? », dans Angelicum, vol. 23, Rome, 1946, p. 126-145. Repris en appendice dans La Synthèse thomiste, Paris, Desclée de Brouwer, 1947, p. 699-725.

[26] PEDDICORD (Richard), The sacred Monster of Thomism, an introduction of the life and legacy of Reginald Garrigou-Lagrange, South Bend, Saint Augustine’s Press, 2005, p. 2 : « For many, Garrigou-Lagrange symbolizes a theological ethos that was utterly discredited by the Second Vatican Council. (…) Garrigou-Lagrange has been effeclively identified with theological rigidity and ecclesiastical repression. »

[27] LOEW (Jacques), Journal d’une mission ouvrière, Paris, Le Cerf, 1959, p. 370.

[28] LAVAUD (Benoît-Marie), op. cit., p. 196.

[29] Ibid., p. 195.

[30] PEDDICORD (Richard), op. cit., p. xii : « Garrigou was the epitome of fidelity to the Dominican ideal. »

[31] Cette lettre a été traduite en français et publiée dans Itinéraires, n° 86, op. cit., p. 1-2.

[32] Osservatore romano, 17-18 février 1964, cité dans Itinéraires, n°82, avril 1964, p. 127.